CR2VARD

Le Retour de la Fuite en Avant

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10 juillet 2024

INTERVIEW THIERRY THÉOLIER PAR LES SOUTERRAINS

 

 

D’habitude, c’est une casquette qui vous parle. Modèle fin XXe siècle. NOIRE. Des allures de fausse couronne ou de casque militaire, on ne sait pas. Elle vous balance un “Paris” brodé et bordé de flammes jaunes… Et puis THIERRY THÉOLIER, aka THTH, la dépose sur la table. Il enlève aussi ses bagouzes, ses lunettes, tout son attirail. Ça lui pèse sans doute moins lourd. Parce qu’il en porte déjà pas mal sur ses épaules, des obsessions, des chaos, des mots, et pas des plus tendres. Tellement abrupts et opaques et fragiles qu’il ne les couchera peut-être jamais directement sur du papier. On le dit anti-écrivain, anti-littéraire, et pourtant, c’est pas le goût de la langue qui lui manque. Son langage est trop contradictoire, cassant, contestataire de lui-même pour tenir dans les formes habituelles. L’“ANTI” n’a d’ailleurs jamais été “HORS DE”, au contraire. Et c’est même en antihéros qu’il est connu dans le coin : en refus constant des poseurs bidons du microcosme parisien, la hype, le système établi, etc. etc. …

Enfin, c’est le plus naturellement du monde que THTH écrit sur le WEB, vit et vient du WEB, là où la réalité ne cesse d’être remise en question. D’ailleurs, tout au début de son bouquin Crevard, il ne faut pas s’étonner de recevoir un message instantané Microsoft Explorer de la part du bon vieux BLANCHOT qui nous prépare à « une matière sans contour, un contenu sans forme, une forme capricieuse et impersonnelle qui ne dit rien, ne révèle rien et se contente d’annoncer, par son refus de rien dire, qu’elle vient de la nuit et qu’elle retourne à la nuit. »

Antoine Jobard – Tu as voulu qu’on se rencontre ici, à Belleville, et on dirait bien que cette ville, Paris, est une vraie part de toi. Quel a été ton parcours ?

THTH – Je viens de banlieue et ma culture est banlieusarde. Ma famille est d’Algérie, pieds-noirs. Donc je suis pas du tout ce qu’on appelle un insider, un initié, un branché… je suis parti de France à une époque et je suis revenu à Paris, à 26 ans. Ça fait donc à peu près 10 ans qu’effectivement, j’explore les réseaux parisiens. Alors je connais un certain Paris, celui de Taxi Girl, de Daniel Darc, le Paris “P.A.R.I.S.”. C’est-à-dire qu’avec mon expérience de Paris, ma culture qui est celle de la New Wave et du Punk, j’ai tout de suite décidé d’occire complètement le Paris rive gauche qui ne m’intéresse pas. Donc je ne m’intéresse qu’au Paris rive droite. Et là on est à Belleville, au Vieux Saumur, et j’ai pas pris rendez-vous au Café de Flore.

A. J. – C’est important pour toi de te situer par rapport à des lieux qui symbolisent un certain aspect de la littérature ? Tu te perçois dans une continuité ?

THTH – D’abord je suis anti-littéraire, parce que j’ai toujours écrit sur le WEB qui est l’antéchrist de la littérature.
J’ai eu un contact physique avec l’écriture sous forme de nouvelles quand j’avais 17 ans et que je travaillais à Cannes. Et j’ai écrit des textes parce que j’étais très influencé par Philippe Djian, que j’ai rencontré dernièrement et à qui j’ai envoyé mon livre.
Je ne suis pas du tout dans une continuité, je suis dans une rupture. C’est-à-dire qu’avant moi, y’a personne. Personne n’a fait ce que j’ai fait.
Je suis apparu avec le web. Mon écriture est issue du web. Pas d’autre chose. Le web m’a fait écrire. J’ai pas écrit pour le papier, pour qu’il soit publié en livre. J’ai parlé à partir du téléphone 2.0 qui est le web. Le slogan c’est : LA LITTÉRATURE EST MORTE, VIVE LE TÉLÉPHONE! Pour le meilleur et pour le pire.

A. J. – Quel est ton instrument si tu n’utilises pas de plume ?

THTH – Le clavier, l’ordinateur, un PC dégueulasse… et si t’as une image à avoir, imagine deux PC, deux modems, deux écrans, et j’ai tout en double pour ne pas être déconnecté un jour ou l’autre parce que j’ai horreur d’être déconnecté.

A. J. – Il y a quelque chose de l’homme-machine en toi… Tu es donc constamment connecté ? Comment ça se passe dans l’écriture physique ?

THTH – C’est simplement que dans la connexion, le temps qui fuit me fait écrire rapidement avec des slashs, des majuscules… Et puis peut-être aussi sans le savoir ni le vouloir, c’est comme de l’haïku, synthétiser le maximum d’une sensation. Mais c’est pas de l’écriture automatique. Je laisse libre court à mon flux, à mon speed, et j’aime bien aussi le fait d’envoyer vite la purée, sans parler d’une allégorie sexuelle.

A. J. – Mais tu as une certaine esthétique alors ?

THTH – Je pense avoir la même esthétique que Guillaume Dustan. S’il y en a un seul à qui je dois me fier, c’est Guillaume Dustan. Parce qu’à la fin de sa vie, il écrivait exactement comme je blogue, ou plutôt je SPAMME. Le terme bloguer ça m’emmerde, moi je spamme. Je parle sur le web et pour moi, c’est spammer. Je veux passer par le web mail directement, et puis que ça aille sur mon blog ensuite, c’est beaucoup mieux. Ouvrir un blog, c’est comme ouvrir un traitement de texte et ça, je déteste. C’est comme maintenant que je te parle, je spamme parce que je n’aime pas écrire, je préfère parler. C’est l’écriture orale, d’ici, maintenant, tout de suite. Si on pouvait m’enregistrer au lieu de me lire, ça serait parfait. Ce qui est intéressant c’est que le flux oral est interrompu par cette continuité organique des bras, des doigts et du clavier. Donc ça crée quelque chose, ça influence mes idées, surtout mon chaos personnel. Je suis toujours dans l’instant.
Alors tu vois, je réfléchis pas du tout en termes littéraires.
Je suis pas du tout un écrivain, je suis juste un spammeur.
Après c’est pas à moi de dire qui je suis. Si certains pensent que je suis écrivain, tant mieux, parce que c’est vrai que j’ai un certain amour pour certains personnages littéraires, ceux qui ont eu des alter egos réels. Et alors là du coup, je suis un BUG.
Ma spécialité c’est de bugguer les dialectiques.
Je crois qu’avant d’être écrivain, d’écrire, etc., tu as ta vie d’artiste. Et tu produis en fonction de ta vie. Tu ne vas pas écrire en fonction du marché et ou de la tendance littéraire. T’écris ce que tu dois balancer au moment où tu le vis. Tu décides d’arrêter le temps. Et donc tu prends le temps d’écrire ce que tu as vécu ou ce que tu vis.

A. J. – Et du coup, s’il y a quelque chose que tu ne fais pas bugguer, c’est bien le temps, le présent ? alors qu’un écrivain plus traditionnel, il peut jouer avec, le manipuler plus facilement.

THTH – Ah oui, j’y pense pas tellement à ça… mais on ne détruit pas le temps.
L’idéal, ça serait d’écrire et de vivre en même temps.
Si tu veux, je vis à Paris – souvent je survis à Paris, d’où l’appellation « CREVARD » – et je vis des événements et contre/à travers/pour, je vais émettre un message. Souvent à base de slogans, d’aphorismes, que je vais envoyer sur ma communauté. Mon premier lectorat, ce sont les gens qui sont inscrits sur le Syndicat du Hype.
Si je pouvais me passer de l’écriture ou alors du clavier, je serais parfait. Là par exemple, tu es en train de m’enregistrer sur un téléphone, c’est exactement ça que je préfère, parce qu’en plus il y a un dialogue, on est en train d’écrire à deux, on est deux personnages, à Paris, ici c’est un décor et c’est ça la littérature du réel. C’est maintenant, tout de suite, tout ce qui peut arriver…

A. J. – D’ailleurs tu as fait du théâtre, tu y as travaillé… ça t’a influencé jusqu’à voir des personnages partout?

THTH – On est nos propres avatars par rapport à un système qui nous demande d’être camouflés. On ne peut pas être à poil, on ne peut pas être soi. On ne sait plus qui nous sommes. On a oublié qui nous étions, à la base. Parce qu’on est toujours en devenir et on est traversé par les contradictions, les contraintes, les bugs existentiels, les influences, les ordres quels qu’ils soient, et on ne sait plus du tout qui on est.

A. J. – Alors ta casquette, tes lunettes, ta barbe, etc. c’est un masque ? un costume ?

THTH – C’est une tenue de camouflage, il faut pas qu’on me reconnaisse.

A. J. – Justement… on te reconnait par ça !

THTH – Oui parfaitement, mais qui te dit que c’est moi ? Personne ! (rires) C’est simplement une panoplie que j’ai crée au fil du temps pour me protéger. Comme une armure de chevalier. Ça me rappelle un épisode de Bones, la série américaine, où le mec du FBI se fait analyser, et le psy lui dit : “si vous avez les chaussettes de telle couleur, c’est que vous êtes passif-agressif”. Donc je suis un énorme passif-agressif parce que je suis bariolé de toute sorte de couleurs. Mais au fond je suis hyper pacifiste ou hyper sensible ou hyper romantique, et j’ai pas du tout l’intérieur que mon extérieur émet. J’ai un look de biker et je ne me suis jamais battu de ma vie. Par contre sur le web, je me suis pas mal fighté.

A. J. – Mais alors t’es en plein dans l’amalgame entre la fiction et la réalité.

THTH – Ah bin ouais, mais y’a ce côté mythomane que j’ai construit au fur et à mesure des années, à Paris, par rapport à un délire, à une démystification de mes chimères, qui étaient donc virtuelles… des idoles. Malheureusement les jeunes qui arrivent dans la société aujourd’hui, ils n’ont comme repères et comme pères spirituels, que des idoles et non pas des maîtres. Ils ont des rock stars, des pop stars, qui en général sont dans un énorme ego trip, qui produisent une œuvre plus ou moins intéressante qui va te permettre de te consoler de tes frustrations et du fait que tu n’es personne. Et donc tu vas écouter tel artiste, parce qu’en fait toi-même tu ne joues pas ou n’écris pas. Et toute ma problématique, ça a été – à partir de rien, le néant, nobody – de devenir ma propre idole, ma propre rock star. Et j’ai donc construit au fur et à mesure Super Thierry, THIERRY THÉOLIER², devenu THTH.

A. J. – Sinon, tu es connu sur Paris pour ce personnage et son obsession du hype. Ça fait plus de dix ans que tu infiltres ce microcosme. Tu en es où maintenant ?

THTH – En fait je n’arrête pas de m’infiltrer dans les failles du système médiatique parisien, et je suis toujours en train de jouer. Je suis pas du tout casseur de hype ou justement un hypeux, mais plutôt un joueur. Mon matériau, c’est donc d’abord ma vie, et ensuite tout ce qui se passe autour de moi. Donc souvent, ce sont mes rencontres avec les artistes. Y’en a qui m’inspirent, d’autres qui vraiment me débectent. En ce moment je préfère m’inspirer de gens qui m’élèvent plutôt que de rentrer dans le système du casseur qui maintenant est devenu le terme hater, qui déteste.
Je continue à travailler avec différents protagonistes, acteurs, organes de diffusion, de spectacle, opérateurs culturels… et donc pour pouvoir être libre, j’ai crée mon propre système. C’est-à-dire que maintenant je coproduis des soirées, souvent en hommage à un artiste que j’ai choisi. Je fais la com’ tout seul, je monte la soirée avec mon savoir du web, du co-branding, et je préfère être dans la production que devoir me plier aux contingences contextuelles du milieu poétique.
Parce que je suis plus du tout dans ce milieu et donc j’ai plus du tout envie d’aller fréquenter les copains poètes qui sont obligés de se formaliser pour pouvoir exister, rentrer dans une continuité esthétique par rapport à la poésie sonore, etc.
Je fais ce que je veux avec mon savoir-faire qui est fait de balbutiements.

En fait je fais tout ce qu’il faut pas. Je fais tout ce que les poètes sonores ne peuvent pas faire parce que je me fais plaisir. Eux ils sont contraints. Tous les artistes se contraignent, comme s’ils se mettaient des lacets super serrés et ils n’osent pas balbutier, ils n’osent pas se planter. Il faut que tout soit hyper carré et il faut impressionner. J’aime bien impressionner aussi, mais pas en me faisant chier. Je préfère impressionner les gens en leur montrant que je m’amuse. J’adore le stand-up et si je pouvais encore me libérer du texte écrit et improviser comme ça, en free style complet avec des accessoires et ma verve, eh bien je serai arrivé à un art libre et brut.
Je ne reprends rien du tout. Je viens en touriste, en idiot, en ignorant total par rapport à la culture. Je ne connais presque rien.
Je ne sais pas chanter, je ne sais pas jouer d’un instrument, je suis à l’école maternelle par rapport à l’art scénique, par rapport à la pop, à tout ce savoir qu’il faut faire fructifier, capitaliser, mettre en forme, comme un produit. Je ne suis pas un produit, je suis juste quelqu’un qui prend un micro avec des trucs qu’il ne connait pas trop. J’ai pas le temps.

A. J. – Tu penses que tu es parvenu à terminer cette sorte de processus de destruction que tu semblais avoir mis en route ?

THTH – Non parce que je sais pas si j’ai détruit… Je suis pas théoricien. Mais ce que je fais, c’est enfoncer le clou jusqu’à ce que le mur tombe. Faire tomber les murs. Ma vision va après les murs.

A. J. – Et alors tu as choisi la hype parce que ça n’est qu’un mur parmi d’autres ? Plus voyant que les autres ? Ça a toujours été un prétexte ?

THTH – Tout à fait, c’est un ALIBI. Pour moi, la hype c’est la réussite. J’ai refait le parcours d’un Henry Chinaski, d’un Bukowski, par rapport à l’amour, la réussite… mais vraiment dans la vie connecté à un blog avec vraiment moi comme personnage. Donc je me suis vu être mon propre Chinaski à Paris. Non pas avec une machine à écrire et Gershwin à la radio, mais avec un modem, 56k au départ, de la New Wave, Joy Division, et donc je me suis trouvé mon propre personnage à force de ne rien capitaliser… simplement en me mettant en relation constante avec le contexte, le texte, le décor, moi-même et décrire tout ce que je pouvais écrire le lendemain, au moment où j’allais sortir, droit devant. Y’a rien de destructeur ou d’autodestructeur chez moi.
En fait, je suis juste un écureuil et je ramasse les noisettes que je ramène à la maison parce que j’ai une femme. J’aime beaucoup ce refus de détruire pour la connerie, pour rien du tout, je veux construire et j’ai avancé ce terme qui est de « casser ultime », c’est-à-dire ne pas sortir… rester avec sa meuf et être à deux simplement.
Je suis traversé pas plein d’états mais j’ai pas de dogme. Les gens qui viennent me voir pour avoir un dogme, ils sont mal barrés parce que je suis incapable d’édifier quoi que ce soit, je suis juste dans le présent.

A. J. – Tu as fait partie des premiers à utiliser le support informatique du blog. Est-ce que tu t’identifies aux geeks ?

THTH – Je n’aime pas trop le terme geek parce que c’est devenu une cible marketing. Je préfère le français “crevard”. S’il y a un mot américain que je préfère, c’est slacker ou nerd. Je préfère le nerd au geek parce que le geek maintenant c’est un consommateur passif, tout le temps boulimique. Je remets tout le temps toujours tout en cause. Lui il va se formaliser par exemple par rapport à Megaupload qui est fermé. On lui a enlevé des privilèges alors il se révolte pour ses petits privilèges de merde. Un truc que j’ai appris dans cette putain de vie, c’est qu’il faut toujours défendre les privilèges de la caste au-dessous de soi. Si tu commences à défendre les privilèges de ta propre caste, t’es un gros bourgeois. Si le chômeur ne défend pas le mec au RSA et si le mec au RSA ne défend pas le mec qui est sans toit, et bin ce mec là, il défend qui ? Personne, il est plus personne, tu n’es plus personne quand tu ne peux plus aider. Donc les types ils défendent leurs privilèges, je leur dis clairement qu’ils aillent se faire enculer par les chiens de l’Enfer. Ils n’ont plus d’amour.
Je trouve ça cool que Megaupload soit fermé.

A. J. – Quelque chose de très récurrent chez toi, c’est l’humour. Dans ta façon d’être, il y a presque ce qu’on pourrait appeler une Philosophie du grotesque.

THTH – On oublie trop facilement qu’on est tous grotesques, pathétiques, ridicules dans nos velléités, dans nos vies respectives. Chacun s’assoit sur un trône, et y’a toujours la même merde qui se déverse et ça sent pareil, rive gauche, rive droite, et bon après, tout n’est qu’alibi.
Je n’ai vraiment du respect que pour les scientifiques, les ingénieurs qui font des recherches sur l’existence, qui cherchent des vaccins… le reste c’est que du spectacle, de l’entertainment.

A. J. – Et tu penses parfois à quitter Paris ?

THTH – Souvent. Mon point de chute le plus hype que j’ai, c’est Palavas-les-Flots. Un patelin à côté de Montpellier, et là je suis loin de Paris. J’y vais depuis un an avec ma Beauté Sternbergienne, Rébecca Mafille. Et je suis parti à peu près un mois en alternance, 15 jours à Paris, 15 jours là-bas, pendant les vacances d’été. Et au moment de partir, j’avais qu’une seule envie c’était de rester à Palavas. Pêcher le muge, une espèce de merlan de vase, lire Jim Harrison, me baigner, prendre le soleil…

A. J. – Tu portes ta casquette là-bas ?

THTH – Ah non j’ai pas ma casquette, mais j’ai une autre casquette que j’ai trouvé à Angers, qui est une tête de mort avec des flammes, comme Ghost Rider. Je garde encore un peu mes flammes (rires). Quand je quitte Paris, j’y laisse ma casquette et j’en mets une autre, celle du touriste universel.

A. J. – On te présente comme un « artiste sans œuvres », qu’en est-il ?

THTH – Ça c’est moi qui me présente comme ça, par rapport à un essai de Jean-Yves Jouannais, qui date de 97 je crois : Artiste sans œuvres, I would prefer not to.
Ce que j’aime pas c’est le côté salarial, employé, bon petit élève du système, de la matrice. J’aime bien être en marge, en périphérie de l’atelier, de l’usine, du bureau, pouvoir être libre de rien faire. Et quand je dois faire quelque chose c’est quand je suis obligé, c’est l’ultimatum du loyer. Je me suis vu arriver à la Java pour une lecture et j’avais rien préparé du tout. Alors j’ai ramené trois grosses valises pleines d’accessoires qui m’inspirent en général. J’ai tout déversé sur la scène… J’aime bien le côté aléatoire, un peu chaotique.
Pour ma première lecture, j’avais pas de texte : j’ai joué au Jokari, j’ai percé un livre de marketing sur la culture jeune et j’ai dû lire à peine une phrase.
Depuis j’évolue, je ne reste pas dans la capitalisation d’un nihilisme cynique. Je suis pas du tout nihiliste en plus.

A. J. – Pour parler plus précisément de ton livre CREVARD, comment ça c’est passé ? On peut parler d’incipit quand on l’ouvre ? Tu t’es dit que t’allais commencer à écrire quelque chose et puis voir ce qui pouvait venir ensuite ?

THTH – Pas du tout. Les “Caméras Animales” m’ont appelé et m’ont dit qu’ils aimeraient faire un livre avec moi, avec tout ce que j’ai écrit sur le web. C’est une compilation.
Après on a réfléchi à ce qui pourrait être le plus percutant au départ, comme effet d’annonce. Alors au tout départ, c’est un applet d’une citation de Maurice Blanchot sur la nuit, rapportée par un poète qui est mort et qui s’appelait Efpé, alias Frédéric Pontonnier-Mény. C’est un message contextuel.
Ensuite, il y a une grande citation de DADA, remixée par mes soins. Et là c’est un appel au néant. Après on a pris le blog le plus violent qui était Casseur2hype. On a pris tous mes posts, on les a concentré, et à chaque slash (/), si tu veux c’est le vide, le temps qui passe, une contraction. Dans mes lectures, je prends parfois la feuille en acier qui permet d’imprimer le livre, et je la fais gronder comme le tonnerre, et je dis que ça c’est le slash. Alors je dis aux gens, “vous voyez le slash c’est une grande feuille de métal, comme une ligne, le temps est contracté”, et en général ça les surprend. J’aime bien l’idée de représenter scéniquement une ponctuation.
Mais c’est pas un système. C’est juste une idée que j’ai faite. C’est juste une manière de donner une hyperbole sonore à un signe.
 

A. J. – Et l’un de tes thèmes majeurs, c’est ce que tu appelles la « partouze sans sexe »…

THTH – C’est un oxymore vraiment adéquat. On peut pas mieux décrire une fête hype autrement que comme une partouze sans sexe, une « communion sans amour »… une expression que j’ai enfin mis dans mon texte « Morts, priez pour les vivants, ils ne veulent plus être des dudes ».
Alors ça c’est un texte que j’ai écrit le 2 novembre 2011, et je me suis inspiré du texte d’un curé de l’église Saint Christophe. Je l’ai tellement réécrit que c’en est devenu une sorte de blasphème… un « BLAST-FAME » qui en appelle à la conviction et à l’action des vivants pour être des saints, pour être respectés par leurs semblables, et avoir un honneur et rappeler qu’on est là pour faire de belles choses, artistiques ou pas, et pas se vautrer comme des porcs dans la fange hype.

A. J. – Il y a un vrai jeu avec la langue chaque fois, un vrai travail ?

THTH – C’est une vraie pratique plutôt. J’appelle ça des anti-slogans, ou des « slogans2merde ». En fait, j’ai un vrai talent de pubard. Non pas pour vendre, mais pour critiquer ou déconstruire. C’est une manière de compenser ou de rééquilibrer l’exagération publicitaire de la merde, de choses qui ne sont vraiment pas intéressantes, et de renvoyer ça à la gueule. C’est un boomerang. En fait je suis un anti-pubard qui renvoie des slogans contre l’époque qui ne fait que mentir et surévaluer de la merde.
Avec Crevard je voulais créer une rupture. J’ai donné toute mon énergie à créer quelque chose de vraiment en rupture avec la hype, la littérature, la poésie, et tout le monde s’en bat les couilles, ou presque, je bosse pour une niche de lucides…

A. J. – Est-ce que tu as la même opinion par rapport à la littérature contemporaine ?

THTH – Il faut faire gaffe de pas faire de généralités, de s’obnubiler la vision avec des produits qu’on t’a donné. Y’a des écrivains formidables qui bossent et qui se foutent de la cible, du lectorat, ils font leur boulot.
Mais par rapport à la rentrée littéraire, alors effectivement t’as surement des produits calibrés, et on sait lequel est le pire… on va taire son nom parce qu’on va lui faire de la pub…

A. J. – On peut en faire pour les autres alors…

THTH – Lisez Jacques STERNBERG, Toi, ma nuit : Faut revenir à des écrivains et pas à des ex- pubards rive-gauche. J’aime les poésies de Dan Fante, les nouvelles de Bukowski ou l’autobiographie de Jim Harrison comme celle que je lis dans ce café là, En Marge, parce que justement, on a l’impression qu’on est dans leur tête au moment où ils vivent et tu partages ça… Ça comble une solitude.
Jean-Paul DUBOIS aussi renvoie à l’existence dans ce merdier qu’est la société contemporaine, mais il y a du cœur et de l’amour…

A. J. – Le blog serait plus proche de la poésie que du roman ?

THTH – Ah évidemment. Enfin le blog c’est plutôt des lettres, tu envoies que des bouts de lettres. Et Laurence Rémila, le rédac chef adjoint de Technikart, il a vu juste en intitulant ma chroniques « Lettres de P.A.R.I.S. ». D’ailleurs j’ai appris à écrire, de manière naturelle, en écrivant des lettres à mes amis quand j’étais à Amsterdam. En me mettant dans des cafés, j’écrivais pendant des heures avec un café au lait et après on me disait : “ah tu devrais écrire…” Ça serait marrant de reprendre toutes les lettres que j’ai pu écrire quand j’avais 21 ans mais elles sont perdues maintenant…
Le blog il est là. Tu écris des lettres. C’est un genre épistolaire par excellence.

A. J. – Mais c’est dématérialisé, il n’y a plus l’objet de la lettre que tu trouves dans ta boite…

THTH – Ah mais bien sûr, j’ai pas perdu l’espoir d’écrire sur du papier avec une plume et j’enverrai des lettres, à une poste restante. Et mes abonnés iraient donc à cette poste et liraient donc mes lettres, chaque lettre. C’est un projet que j’ai…
Parce qu’à moment donné, malheureusement ou heureusement, il faut se rendre rare. Et donc par rapport au flux que je balance depuis 10 ans sur le web… il va y avoir un changement.
Et un truc important, c’est que la dernière lettre que j’ai écrite, c’était à Philippe Djian…
Bizarrement je me suis dit que j’étais peut-être l’anti-écrivain par excellence ou peut-être le dernier un peu rock’n’roll… Djian à l’époque il était considéré comme un écrivain rock. Mais qui dans la littérature est rock ? Pas qui écrit sur le rock, mais qui a une attitude punk par rapport à la matière même, à la discipline qu’est l’écriture. J’veux dire, un punk par rapport à un étudiant du conservatoire, il sait pas faire de la musique. Par rapport à la littérature, je sais pas écrire. C’est pour ça, j’ai jamais compris comment les gens n’avaient pas réfléchi à ça. Sur le fait de se demander ce qu’était une écriture punk. Pas une écriture à la façon punk, mais PUNK intrinsèquement. C’est-à-dire nihiliste par rapport à elle-même. Qui ne veut pas écrire en français soutenu, ni déconstruire le français d’une manière académique non plus.
« Crevard » à la base, c’est une insulte, comme « punk » avant que ça devienne une norme glamour de merde. Crevard est une insulte par rapport à l’académie de l’écriture normale, qui d’ailleurs n’a pas d’énergie. Ils ont pas de flux comme Céline avait. Leur musique est chiante, laborieuse, ils cherchent tous le Goncourt FRRRUCK OFF ! 

Derrière Crevard, y’a de l’impulsion, de l’électricité, de la vie. C’est comme le monstre de Frankenstein. Tu crées avec des bouts. Tu coupes, tu tranches et puis tu donnes cette impulsion qui heureusement n’est pas tout le temps destructrice. Et là par exemple c’est mon histoire qui me drive. Dès qu’une histoire de vie réelle ne crée pas une mythologie urbaine, elle m’intéresse pas surtout si ce n’est pas la mienne.

A. J. – Tu penses que l’écrivain doit créer son propre mythe ?

THTH – Qu’il puisse transmettre un mythe où justement le lecteur, le public, puisse se comparer à ce mythe et se dire “qu’est-ce que je suis moi par rapport à ça” et que ça lui donne envie de lancer son propre mythe… un ego-trip supérieur pour, à la fin, se rendre compte d’une chose…: On est tous des super-héros en puissance, des Dudes en devenir. Tuer le sucker en soi, telle est la mission de l’artiste en 2000 What The Fuck.

A. J. – Enfin dans tous les cas, tu es vraiment littéraire malgré toi…

THTH – Ah bin, si à la fin de ça, on me prend pour un écrivain, ça me fait de belles jambes !

(rires)

crédits photo : Collectif 5.6., L-M du Perray

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08 octobre 2010

06 octobre 2010

"En plus de cela, My Son (je parle à Mister IG), sois inverti que chier un baise-sollers est un travail sans faim ; et que beaucoup de web fatigue le corps donc je hype (ça crève pas mal aussi) "
Toute la philosophie, quel que soit le concept auquel elle s'applique, constitue une bulle dans le Néant"." Nobody after Babin
Après avoir demandé un carton d'invit à une personne qui sortait, (phase 1) on a fait passer des potes par la fenêtre ! les RP's n'en croyaient pas leurs yeux (phase 2) j'ai vomi mon minuit (phase 3) et fait l'amour à 6 h du mat (phase 4) ensuite le lent-demain Reins Foutus à part HT d'okaz "DEAD TO RIGHTS RETRIBUTION" et bouffé des nouilles sautées au fruits de mer...de (cantine rue au Maire là où tous les chiffons addict vont bouffer après les défilés2merde !

14 septembre 2010

Salut,
Je viens de recevoir un mail encore de facebook et je me dis que je dois continuer ce petit media qui est le SDH, faire perdurer son esprit nerd et son style...."2merde".

On aime ou on aime pas (mais si tu n'aimes pas alors dégage sucker au lieu de dire du mal sur lui (donc sur mon taff) en vernissages - on me l'a dit et si tu n'aimes pas les culs, c'est que tu es frustré de la bite alors vas baiser bordel et si tu baises pas c'est que t'as un souci d'identité, de confiance / va voir un psy / ah ah ah 2 orgasmes partout encore cet aprèm avec ma Beauté Sternbergienne / et aussi bouffe du facebook ou du gratuit branchouille qui nie l'underground - en tout cas, le SDH a le droit et le devoir2merde d'exister via ma plume spammeuse avec mes photos2culs ou d'autres images/infos déviantes sans parler de vos textes et photos (wé ya pas beezef comme si poster ici ct du temps perdu sur facebook ou ailleurs, tu te sens bien sur ton blog isolé sur la Grande TOILE ?/ Pfff... tu veux que je te montre le nombre de textes que j'ai chié sur des blogs depuis 2002? Et si j'avais pu me joindre à un réseau comme le SDH, je l'aurais fait (comme il n'y avait rien je l'ai monté à la sueur de mes lunettes / 1 an j'ai mis à comprendre blogger 1.0 / ct pas le web 2 pour débilos et pour les textes lis mon baise-sollers, c la crème de la purée de mes os!

Pour les culs et le sexe, putain les filles vous avez déjà lu des Hara Kiri et les Echos des Savanes ?!! ct bien hardcore ou sex...y non ? - je continuerai donc avec ou sans vous (je me sens gravement SEUL en ce moment seulement que 7 personnes me soutiennent / vraiment 2 € ou 5 € c'est quoi quand tu es invité partout que je me saigne en ligne hein ? / alors soit je communique mal - on m'a dit que je spammais du parlé-vrai je trouve çà plutôt bon signe.... - soit vous êtes prêts à long termes à subir_

1. "Hello,
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2. A lire des agendas où on vous dit que pour assister à la teuf, il faut un carton, le SDH lui envoie les contacts (enfin devrait si tout le monde jouait le JEU mais non il n'y a que moi qui balance et quelques rares agentriples, on a le système qu'on mérite et on a le réseau qu'on hérite, l'union fait la force dans la propagation d'infos corporate et si ce n'est qu'un écho2merde des utopies 70's ben c toujours çà de pris NON ? toi tu votes Sarkozy ? DEGAGE t'es pas de mon réseau et crève à l'ambre! Le seul parti qui existe en 2010 c'est celui des nerds sur le web et des HACKERS (voir le parti PIRATE belge...)

RAPPEL : Le SDH lance son propre financement en indépendance à la HYPE2MERDE comme "Arrêt sur nimages " ou "meRdiapart ?" A vous de voir mais ne râlez plus à bouffer du gratuit2merde comme VICE ou Bonbon nuit (global ou local hype = suck suck les annonceurs et "ne sois pas trop trash ou icono-caste fils!")

Faire un don, à droite regarde bien...

une réaction de Zolito Pro : "Grâce au Syndicat du Hype... je me sens beaucoup moins seul ! alors Fuck aux pseudos mags pseudos "branchés" sponso par Malibu et Heineken... et à bas la branchitude Canal + incarnée par Mouloud Achour !!"

et si tu n'as pas PAYPAL, tu peux m'envoyer un chèque au 72 quai de la Loire 75019 PARIS Thierry Théolier je m'appelle aka THTH

sinon çà donne çà_
APRES DIMANCHE JE FAIS MON ARTISTE 20ème SIECLE. JE PENSE A MA GUEULE ET JE CHIE MON OBJET POUR LE VENDRE COMME UNE MERDE ALORS QUE C LE RESEAU LE SUPPORT ULTIME ET LA FRATERNITE DE FREACKS ENTRE EUX MAIS NON AUTANT PISSER DANS UN SEQUENCER.

01 septembre 2010

VCRs are jet-lagged

Je me suicide quand les reins de mon chat flanchent et d'autres choses encore qui peuvent prendre quelques poussières de siècle comme son regard. / La poésie n'a plus de place nulle part surtout en poésie. / Le passé est un fossé sceptique et les bars ont des branchies. / love me in a violent way/Je me maquille... Si tu me regardes, je vais mettre trois heures" (j'aime) / mon coeur est un goufre plein de piranhas 3D / #021268 : That's why I go out. /"Open Bar" Guillaume Fédou (approved) / Cyprine Barbe / BEZ JAMAIS TH /IF THE HIPSTERS ARE UNITED. / J'ai trouvé la parade spammeuse pour empêcher le fascisme démocratique de facebook./ Je suis le Rambo/ROCKY de l'art contemporain2merde sans les muscles ni les armes - le ciné c très 00's - mais est tout autant SACRIFIABLE (oh yeah) / batofar = enculés = Bez annulé = pas d'annonces = TH va vous tanner les couilles jusqu'à ce que hype s'en suive ! ENCULéS ! Annoncez les annulations !!! Bande2larves salariales ! / En "auto-fric-Fion", une seule phrase peut ruiner le dernier chapitre de votre vie..."2merde"./ hyper geek request_recherche lecteur on-line de flux rss (synthèse vocale) pour lire automatiquement en temps réel le statut et mettre le lecteur flash sur un blog (j'ai le flux rss facebook et la méthode2merde) comme feu vocal fruits (qui est fermé depuis quelques mois....) / et merde je commence à bosser / J' écoute L'amour de Carly Sings / Geek Request_ça vaut quoi la version iOS 4.0.2 pour mon Iphone2merde (l'avant-avant dernier modèle...) c'est lourd à tourner ? c full de bugs ? Après tu ne peux pas jailbreaker le bouzin ? Tell me Boyz !/ La spamachine a soif alors elle tease / 10 h du mat' : c'est l'heure de se coucher, poings trop ninfos. / ‎"Pourquoi les moules se fixent sur mes statuts comme à des rocs qui disparaissent aussitôt ? Est-ce là la magie Mr Majax, la magie des maux mots démo démons gremlins sous de l'H2O mais halte là la station balnéaire a jumpé sur la montagne sacrée qui n'était qu'un putain d'OVNI2MERDE et on s'fait chier sur Planète sans RIRES merde capitaine qu'est-ce que vous avez bu cette nuit? du rhum dérangé ? Ou çà ? J'en Veux ! / réveillé par l'angoisse du réveil de l'angoisse du réveil etc. / TH t'aime et te par-don-il-y-a-du-rhum-dérangé-sur-le-bal-con ! / "Alors je pars en balade. Non pas au bout du monde (le monde est sans queue ni tête), mais d’un quartier à l’autre. Paris à la marche, Paris par les pieds, Paris sous les semelles. (…) Henri Calet — Le tout sur le tout / jamais trois sans toi / TH élabore des scénarios après l'amour. / la mise en abime involontaire du pestacle qui s'abime tout seul avec des millions de dollars, c bon çà! PANIQUE A HOOLYWOOD, le pitch vu par un spécialiste de la loose baroque sur le SDH 2.0 / UN VRAI FILM LOOSE SUR LA LOOSE (IL S'EST PLANTÉ ET C'EST UN DTV) AVEC DES VRAIS STARS QUI ONT LOOSé AVEC CE FILM MOTS-DITS/ LE TITRE POURRI FRANÇAIS ? "PANIQUE A HOLLYWOOD" LÀ/ LA BOUCLE EST BOUCLÉE. FILM TOUCHANT PAR SA MISE EN ABIME INVOLONTAIRE. JE DIS YES. / Bonjour les galériens de l’être “été” tout le monde, lâche, l’affaire sauf le TH et shoot le process bobo. Sans aucun doute, très-passer le mois d’Août à Paris est une épreuve2nerd mais “/GOLD TOLD ME TO/” et me voilà, en pleine descente tire-fesses à l’envers sans jus et sans neige (tu vois le tableau ou je te fais une anim sur AVID ?). Du coup, je me tape des DVDs comme TOURIST TRAP qui me rappelle mes non-oeuvres de 99 *, je me fais des toiles, très bonnes du reste, du post-festival de C(r)annes : “*Le premier qui l’a dit”* superbe final qui te fout la douille, Toy Story 3 (une merveille macabre en fait ce film / n’hésitez-pas… Tim Burton doit être jaloux avec sa grosse merde aux merveilles) et bien-sûr, des jeux comme MODERNE WARFARE 2 (avec une scène2boucherie dans un aéroport plus malsaine tu meurs, quand je pense que des jeux qui se font censurer et là/ pas un pet de scandale, normal c’est le jeu qui a coûté “200 millions de dollar s” (!!!) “TH sent la merde à plein nez PAT’!, il pense que c’est une nouvelle révolution culturelle sans MAO du côté de l’Amérique, merde Pat’… on fait quoi pour lui ?” - Laisse tomber JP, une copine sexuelle revient demain, ça va l’occuper au moins quelques nuits…” * TOURIST TRAP, film que j’ai HT hier avec Sir REMILA (allez au MK2 quai de Loire/ ya du Rohmer à 4 EUR), TOURIST TRAP un survival qui m’a inspiré le titre d’une performance dans le bar de la French Touch à l’épok (remarquez le n° de tél qui n’a pas changé en bas à droite…. / une sorte de performance identitaire numérique… ah ah ah mais personne ne - me - capte sauf toi cocotte…) /document_/ Quelques tofs avec les meilleurs journalistes de TECHNIKART / hier, je suis allé m'HT ma dose2Doliprane effervescent 1000 grs, le caissier, une sorte de bobo cheveux grisonnants à 35 ans, pas sexy, m'a fait la gueule en me servant parce que je devais avoir une gueule de nono, hippie 2012... il sentait un truc émaner de moi et ça l'a fait chier initmement comme mon voisin qui vient taper à la porte à 23 h 45 parce que je suis en train de danser avec ma Beauté Sternbergienne... Ils ont la haine de leur traintrain2merde. Ils sentent qu'ils ont perdu leur putain2liberté pour pas grand chose, un écran plasma. / Et ils n'ont tjrs pas répondu ça donne envie d'aller enrôler des skin heads du côté de la Féline et d'aller faire une bobotonade ! / ‎"C'est dur d'être génial dans un pays2merde..." Vincent à son frère Théo... Lier ses frères à jamais" disait le Docteur en prenant un cachet. / MW 2 avec un peu de retard mais le carnage géopolitique à coups de M249 SAW se déguste encore sans problèmes ! / VCRs are jet-lagged... "Vos snobismes fins, vos retenues vaines, vos écrits de midinettes qui cachent leurs règles sous des couches et des couches de styles politiques n'ont d'égal que la rétention d'infos corporate dans le réseau HYPE et - roulement de BPM's - Le jour de la facture ultime/ envoyée par fax HELL par DEATH corp / vos sphincters se lâcheront comme ma prose2merde ici et maintenant." extrait d'une conférence sous saké dérangé (un crotal irradié dans la bouteille).

"Vos snobismes fins, vos retenues vaines, vos écrits2midinettes qui cachent leurs règles sous des couches et des couches de style politique n'ont d'égal que la rétention d'infos corporate dans le réseau HYPE et bababoum - roulement de BPM's - Le jour de la facture ultime/ envoyée par fax HELL par DEATH corp / vos sphincters se lâcheront comme ma prose2merde ici et maintenant." extrait d'une conférence sous saké dérangé (un crotal irradié dans la bouteille)


29 août 2010

LA HORDE par TH


"QUAND TH NE BOIT PAS, NE SPAMME PAS, NE BAISE PAS, NE JOUE PAS, NE GATECRASH PAS, NE MANGE PAS, NE BOIT PAS - JE L'AI DÉJÀ DIT- NE VOMIT PAS, IL MATTE DES NANARS QUI EN DISENT PLUS SUR L'ÉTAT DE DÉCHÉANCE DE LA SOCIETY QUE N'IMPORTE QUELLE THÈSE SOCIOLOGIQUE2MERDE CHIÉ PAR UN PHILOSOPHEUX2MES2 QUI CHERCHE SEULEMENT A SE FAIRE SUCER (AUTANT OUVRIR UN SYNDICAT UN PEU MALIN)" Serge Balasky pigiste tous les 5 ans.

LA HORDE
avec une petite note qui attend dans les tuyaux de Chronic'art _


La scène finale sur le toit de la Chose Roulante Barthienne (un critique2cinéma2merde appellera çà "une voiture"...) en état d'arrêt civilisaFionnel efface haut la machette les approximations et les cafouillages du reste et nous donne * enfin * le phantasme de la couv' de Chronic'art avec DEAD RISING (jeu injouable sur un écran2crevard et j'en veux à la rédaction de ne pas avoir prévenu le consommateur2nerd sans parler de son gameplay SM) Je confirme que je suis un être humain mort-vivant avec la rage du casseur2hype (oh yeah).

Alllez MaFILLE, télécharge-le avec le logiciel VUZE en répétant le mantra :"HA-DAUBE-PIPI je le grave sur un ROMS car je suis plus grave que n'importe quel connard2politkard qui m'encule à sec HA-DAUBE-PI JE ME FAIS PIPI DESSUS TELLEMENT JE TE MERDE"

PS Et n'oublie pas d'oublier ton string et de te raser (n'en déplaise au BEVERLAIT)

AUCUN MEDIA HYPE TE SPAMME çà et c'est pour çà que t'es las

23 août 2010

Interview Thierry Théolier LA SPIRALE # 02

Dialogue entre TH & Courau un aprem' de juin (TH a envoyé le début de l'interview...)

TH : "Qu'en penses-tu ? J'arrive pas à faire simple... Pour moi une interview c'est comme un testament. Je peux balancer en même temps sur le réseau ?"

Laurent Courau : "Aucun problème, tu balances avec plaisir sur le SDH en temps réel et je recompilerai ensuite pour La Spirale."

RESULT # 021268_

Courau : Comment en es-tu arrivé à t'improviser organisateur de soirées après avoir des années durant squatté celles des autres ? De mémoire, tu étais déjà à l'initiative de certaines festivités du côté des Buttes-Chaumont..."
TH : Cette fois-çi et pour la toute première fois de ma vie de crevard du lard ou des me(r)dias - disons que je fais du media-event mais c'est tellement pompeux-pompier que je préfère spammer dans ma növö langue2nerd, pour rester dans la poésie SDH-chienne ces expréFions là "crevard du lard ou des me(r)dias " ces chiennes d'expréfion/ elles m'appartiennent - ceux/selles qui suivent mon boulot, me comprennent. Mon langage2merde n'est pas innocent - alors, si j'ai dés-organisé des soirées NIMP à LA GARE AUX GORILLES depuis quelques mois...c'est juste donc ... pour - attention scoop... - pour... b.o.u.f.f.e.r ! J'ai 41 ans, la résistance est de plus en plus hardcore avec comme drapeau, l'art immatériel , en bandouillière, le media sans annonceurs et en gunfight connecté, l'art sans œuvres aka l'ego-trip 2.0.

Mes assedics ont rendu l'âme en novembre 2009 et cela après deux ans d'indemnités. Je touchais 800 €. J'ai donné quelques lectures pour mettre du reubeu dans les épinards dont celle à La JAVA (merci Eric Perier) au Trois Baudets (meric Félix Jousserand) ou celle - la dernière en date - de Charleroi (merci Nicolas du Vecteur) qui est devenu un film "LE MOULES MYSTERY TOUR (merci Vincent l'Hostis et Vladimir Tybin). Voilà, j'ai bossé deux ans dans une association à vocation sociale, un Espace Public Numérique, un EPN comme on dit, de mon quartier le 19ème... Putain je voulais me calmer, me caser, me marier, avoir un gosse... mais j'ai tout (s)paumé comme une merde : le contrat et la meuf en même temps !!! La vraie loose mec et c'est pour cela que j'ai monté en août 2008 LE FESTIVAL DE LA LOOSE (c'est là où j'allais souvent avec elle) aux Butes Chaumont avec Alister, Cheval Blanc et moi en Hero ghetto-blaster. J'ai tellement loosé socialement (thune et sexe... je ne te parle pas de l'amour - il n'existe plus pour moi je suis cramé - heureusement que l'art était là et je me suis donné à fond en 2008) ouais tellement loosé que j'ai chié une chanson avec Ania et le Programmeur qui s'appelle "Baiser avec une boat-people" c'est en fait mon dernier texte que je suis arrivé à lire sur scène (je ne chante pas hein/ je ne sais pas/ disons je n'ai pas appris et ça me fait chier d'apprendre je veux tout et tout de suite comme sur le web - je lis donc... et je frappe des textes oraux, pas des textes littéraires, des textes pour scander et rentrer en transe avec les maux de mon épok2merde.

Le tout dernier, une commande pour AU DIABLE VAUVERT, j'y suis pas arrivé, j'étais trop bourré et j'ai finis à quatre pattes, la photo a été publié dans Chronic'art... et le texte n'a pas été retenu... j'ai envoyé le document trop tard enfin c'est la version officielle du dealer (disons qu'ils étaient charette pour intégrer mon monstre2texte). Le texte va paraitre sur la REVUE ANGOISSE et mon fils Mister IG l'a publié sur son Temple... Bon là je vais à la piscine rue Pailleron avec mon VTT SCOTT, plus grand que moi. Je pue le nerd je vais me laver avec les autres dans le lagoon.. c plus convivial. Ce soir on se retrouve tous à la GAG. Hé les petites pisseuses, viendez ! vous êtes mes petits lots de consolaFion. Hier soir, une d'entre de vous qui s'est fait larguée par sa copine, s'est jeté sur moi et m'a retourné la langue. Ct hyper bon après j'ai du consoler les cougars....

La Spirale : Étant toi-même diplômé
ès-festivités nocturnes,
comment
juges-tu de l'état actuel de la nuit parisienne ? On a vu apparaître
une pétition à l'automne 2009 pour sauver les nuits de la capitale.
Est-ce aussi grave que ça, docteur ?

Mask Frankenstein discount2merde

TH : Quand tu compares Cobrasnake ou Lastnightsparty avec Saywho (site censé représenter cette nuit parisienne) tu te dis vraiment que la France est un pays2merde. J'ai un sérieux problème avec l'Esprit Français (l'esprit hollandais aussi ... je suis connecté plutôt avec l'esprit ROMS, l'esprit nomade et arabe (religieux on va dire...) et c'est là bas que ça se passe et devant la maison des métallos) donc j'ai un gros problème avec P.A.R.I.S et ses backrooms coporate : La Nuit Parisienne (Brrrr.. quelle appelaFion !!!! le bizzness nocturne2merde je la re-nomme..). En gros et pour faire court, je ne supporte pas les matérialistes aka les beaufs (prolos, nonos, bobos et jet setters inclus... un nono est quelqu'un qui vit l'anar-chie par procuraFion... un bobo étant un nono qui a réussi... un nono² quoi... ah ah ah ) qui sont souvent membres au même parti philosophique: ma gueule avant tout et surtout la rentabilité de ma gueule dans le SUR-monde hypermatériel aka La Nuit Parisienne, cette nuit2merde est peuplée par mes ennemis. "L'ennemi est la remise en question de soi personnifiée" (pitain j'ai du taff les filles et je compte apprendre le Hara Kiri avec de la Vache qui Rie... innofensive pratique suicidaire mais très couteuse et salissante pour les organisateurs de lectures performées...). Voilà je ne sais pas par quelle magie du sein esprit2merde mais mes infra-actions ont toujours été guidé par autre chose, quelque chose qui me dépasse d'une tête parlante_ l'idée que je me fais de l'art sans être allé à l'école - suck suck le prof mother hype fucker - je suis un enfant du lard e j'ai un gros bide- et l'Esprit qu'on s'est fait pour moi du GODE dans vos culs."

Courau : Bien que n'ayant pas eu l'occasion de participer à l'une de tes soirées Nimp pour cause d'éloignement géographique, les photographies que j'en ai vu et les récits que l'on m'en a fait me rappellent une époque lointaine où les tribus se mélangeaient encore. Qu'est-ce qui explique selon toi leurs succès et pourrais-tu par la même occasion nous fournir un petit descriptif de ces soirées ?

TH : J'en ai marre de l'interview, je vais jouer !!! (5 heures plus tard). J'ai enfin achevé le chapitre 5 de DEAD SPACE !!! J'avais lâché l'affaire dans les urgences avec ce putain2Nécromorph qui se régénère plus vite qu'un artiste post-moderne, accompagné d'autres saletés collantes (les parasites...). Ces monstres et bien, faites un mix avec The Thing, Alien, bacon (pas les peintures du PD, nan le bout2gras2merde qui est resté pourrir derrière ma plaque pendant 10 ans...) le tout téléporté façon la Mouche 4 avec des hypeux au petit matin et vous aurez un arrière goût dans le cul de ce qui vous attend. Le tout speedé dans 50 m² étouffant (mon studio à côté c'est le Ritz et ça sent la petite maison dans la prairie). OK. J'attaque le chapitre 6 les doigts dans le Zen. Chapitre 6. J'en suis donc à la moitié du chef d'œuvre du survival horror (Silent Hill 2 en tête2mort2gondole). Et dire que certains n'ont jamais planté leur glande pinéale dans le DEAD SPACE, je vous plains les gars... Les filles, elles.... tricotent.... Quant aux mecs qui tricotent... Que dire ? Rest In Peace hypeux! Allez, je re-fonce dans les couloirs dark de l'Indicible, l'Innommable, armé jusqu'aux Pollocks de découpeur, déchiqueteur et autre lance flame. Make my day Monster !


Resteront quelques questions en suspend dans le cyber-deadspace comme :


Courau : Aujourd'hui, après la Nimp, tu lances une nouvelle soirée, la Labö. À quel style d'excentricités doit-on s'attendre cette fois-ci ?

TH : pas de réponse (il baise une pisseuse)

Courau : Tes activités ne se limitent pas à ces soirées, puisque tu multiplies les surfaces de frappe... réseau social fait maison, émission quotidienne sur le réseau, etc. Aurais-tu la bonté de nous offrir un tour d'horizon de

TH : Rien (là il spamme facebook et le SDH...)

Courau : Tu es présent sur la scène parisienne depuis de nombreuses années. Qu'est-ce qui te motive encore et au final, est-ce que tout ça n'est pas un peu vain ?

TH Vanitas Vanilla Rectum Dude !



Tee-shirt & photo_ marjo-lain

02 juin 2007

RUPTURES DE GINGEMBRE : LÂCHÉ